23 novembre 2008

Con la frente marchita

"Con la Frente marchita" est un petit chef d'oeuvre du poète espagnol Joaquim Sabina, exilé dans les années 70 en Argentine suite à une protestation contre le régime franquiste de l'époque.
La chanson, ici interprétée par Adriana Varela, évoque les souvenirs d'un temps déjà enfui, l'absence de quelqu'un qu'on tenait à revoir, le marché aux puces de San Telmo, l'amour pour le Rio de la Plata, et la chanson de Gardel "Revenir avec le front marqué". Regardez, écoutez... Superbe !
Extrait :
"Aquellas banderas de la patria de la primavera,
a decirme que existe el olvido, esta noche han venido.
Te sentaba tan bien, esa boina calada al estilo del "Che".
Buenos Aires es como contabas, hoy fui a pasear,
y al llegar a la Plaza de Mayo me dio por llorar
y me puse a gritar: "Dónde estás?"

17 novembre 2008

Un tango pour les deux ans du blog !

"... Je savais que vous pensiez à moi,
Je le ressentais en marchant dans les rues de Buenos Aires,
En regardant une peinture de Goya,
En parcourant les salles du musée Quinquela Martin,

En allant sur vos traces dans San Telmo,
En saluant Carlos Gardel à la Recoleta,
En buvant un maté au bar Plaza Dorreo,

J'ai dit à tous ces gens que j'ai croisés Jorge Luis Borges, Manuel de Falla, à Eduardo Arolas et à Eva Peron aussi,
Que je vous avais dans la peau, dans les nerfs,

Comme le sang vous coulez en moi, cela me terrifie
Et cette terreur est délicieuse..."

9 novembre 2008

Le théorème de Virulazo

Une des contraintes dans le tango argentin est d'éviter toute ambiguité dans le guidage. Celui-ci ne peut être "presque vrai" ou à "moitié faux".

Nous proposons un énoncé relativement simple, que vos professeurs prendront soin de traduire en langage courant pour que vous puissiez bien l' assimiler. L'application de ce théorème est donc de vous aider dans vos figures et particulièrement celles où la dissociation est fondamentale.
Lors d'une milonga, la formule mathématique ci-dessus alliant conjonction et disjonction sera dans le vrai pour votre partenaire. N'est-elle pas !

1 novembre 2008

Correo argentino

"Si vous voulez une histoire intéressante, dit le privé en désignant le colis posé à côté du machabée, regardez bien l'emballage, la provenance et les taches…
- Quel malheur ! Et dire qu'hier soir, elle était ici, avec moi en train de danser sur "En esta tarde gris" pleurnichait Ronaldo.
- En esta… comme vous dîtes, c'est bien là le problème, affirma le détective. Est-ce que vous avez dansé avant ou après avoir ouvert le paquet ?
-Je… Je ne sais plus…Pourquoi ? C'est important ? Vous avez une piste ? baffouilla Ronaldo.
-Une piste, non… Mais un tout petit indice qui va me permettre de mettre la main sur l'assassin. "
A mesure que le privé détaillait le colis, lisait les écritures, l'amant palissait, transpirait, et bientôt dégoulinait : dans le paquet, il y avait encore des superbes cd dont celui de Pichuco "Glorias del tango" et sur la pochette, en lettres de sang, ces mots "Ronaldo m'a tuer".


Découvrez Aníbal Troilo!