24 mai 2010

Du tango sur la croisette !

TempoTango remet :

La Palme d'Or à "Homero Manzi, un poeta en la tormenta" d'Eduardo Spagnuolo avec Carlos Portaluppi. Mars 2010

Le Grand Prix d'Interprétation est remis à Osvaldo Zotto dans "L'envol de Tete et la solitude d'Osvaldo Zotto". Février 2010

La Caméra d'Or
pour "Il faut sauver le Tango Myo" de Jana Bokova. Février 2010

Le Grand Prix de la Mise En Scène va au film "Fête du tango" de Pablo Inza et Cecilia Garcia. Décembre 2009

Le Grand Prix de la Critique pour le film d'animation "For a tango" (Un tango au couteau) de Gabrielle Zucchelli. Novembre 2009

Le Prix du Meilleur Scénario est donné à TempoTango pour "L'heure bleue du tango" et "Nous avons été". Septembre et novembre2009

Enfin une Mention Spéciale est remise à Stéphane King pour l'ensemble de son œuvre "Je vois de belles choses". Août 09

Vous pouvez voir ou revoir tous ces documents en exclusivité sur Paroles... et Tango en cliquant sur les mois annoncés.

17 mai 2010

Le livre "Barrio de Tango"

Denise Anne Clavilier et les éditions du Jasmin viennent de faire paraître un ouvrage qui devrait marquer l'histoire de la littérature liée au tango argentin. Un ouvrage manquait jusqu'à ce jour, un ouvrage qui réunissait les plus beaux textes en espagnol et français tout en proposant une promenade dans Buenos Aires. Denise Anne Clavilier évoque sur plus de 300 pages les origines des poèmes, les anecedotes des auteurs et construit, dévoile du sens en évoquant des pages de l'Histoire Argentine.

Qu'est-ce que le tango ? une danse, une paire de chaussures, un parquet, un air de bandonéon ?
N'est-il pas plutôt la rencontre, souvent dramatique, entre beaucoup d'hommes et quelques femmes débarquées par bateaux et poussées sur les trottoirs, n'est-il pas cet air de guitare joué par un musicien chargé de coco pour oublier la misère, n'est-il pas ce poème écrit par Cadicamo sur une table de café, cette maladie qui ronge Arolas à Paris ou encore cet engagement militant de Manzi pour la démocratie...
"Barrio de Tango", le livre accompagné d'un CD, (re)donne les lettres de noblesse à cette culture qui ne ressemble à aucune autre ; le tango est un tout et la partie est dans le tout : la musique peut s'écouter tout simplement, le texte peut se lire et le texte est aussi poème et le poème devient cancion, puis c'est une valse, une milonga ou un tango. Chaque partie est autonome et la danse a besoin de toutes ces parties car chacune d'elles est le tango argentin.

10 mai 2010

Un tango pour Elisabeth R.

Comme le disait un psychanalyste célèbre «Le tango est une création à deux et, de ce fait, on ne peut jamais préjuger ni de la durée de l'apprentissage, ni du rythme auquel on va apprendre ». Enfin non, lui il parlait de la cure analytique ! Mais bon, le divan c'est comme le tango, il y a plein de choses qui se jouent entre deux.
Le tango est bien une rencontre entre un sujet qui s'offre et celui qui le reçoit et ce dernier, à son tour, devient celui qui s'offre. Et ainsi, ils se verront plusieurs fois par semaine pendant quelques années. Certes, quelques uns changent de partenaires mais tous conservent cet engagement dans le tango.

Tous ou presque tous, car il en est qui viennent au tango croyant qu'ils vont avoir une réponse rapide, efficace et obtenir le plaisir très vite. Ceux là se trompent car si il y a une danse qui n'est pas et ne doit pas être dans l'urgence, la précipitation, c'est bien celle là. Le réconfort, les réponses, la réalisation de soi n'arrivent que bien plus tard. Bien après les premiers mots, bien après les premiers pas... Il faudra beaucoup d'efforts, de frustrations, de travail avant que la vérité du tango n'advienne ! Mais, comme on dit, cela en vaut la peine. La preuve !

1 mai 2010

Prendre son pied au tango !

J'avais dû regarder chez Sam, me rendre chez Lysandre, essayer différents modèles pendant plusieurs heures avant de trouver chaussure à mon pied chez Repetto. La milonga à laquelle je me rendai ce soir, en train, avait lieu sur la côte bretonne et exigeait par conséquent d'avoir le pied marin. Avec cet achat, certes coûteux, j'étais tranquille, et pour la danse et pour le climat.

Quand j'arrivai sur la place où un quartet jouait "Los pies en el suelo", il était déjà tard mais plusieurs danseuses faisaient encore le pied de grue et je sus, en apercevant cette jolie femme, que je n'allais pas tarder à lui enlever une épine du pied.

Malheureusement, dès le premier tango, j'eus le pied un peu lourd et sa remarque tomba : "Monsieur, vous dansez comme un pied !", puis elle alla se rasseoir.
Quant à moi, je ne perdis pas pied et m'empressai d'inviter quelqu'un d'autre qui n'aurait pas ce genre de réflexion facile ! La valse était fluide, agréable, douce, exquise, sensuelle et je le lui dis. Je ne sais pas pourquoi elle prit ma remarque pour elle, mais vraiment au pied de la lettre tant et si bien qu'elle se mit à me traiter de tous les noms d'oiseaux. Encore une qui avait dû se lever du pied gauche !

Je n'allais pas partir découragé, j'étais en forme, j'avais encore, malgré mon âge, bon pied, bon œil et une envie folle de danser jusqu'au bout de la nuit.
J'invitai alors une femme rondelette, bien en chair qui ne cessa de rire pendant la danse, de faire des réflexions sur le temps qui passe vite, sur la météo qui ment, et je ne sais encore quelles inepties. Bref, vous l'avez compris, bête comme ses pieds alors qu'au tango c'est impossible, c'est même déconseillé voire interdit !

Au tango il faut avoir les pieds bien ancrés dans le sol mais moi après cette nuit pleine de rebondissements, je me suis dit qu'avoir les pieds sur terre c'était déjà pas si mal !