29 août 2010

Je suis sûr que le tango est là...

Apprendre et apprendre encore… Parfois, ça devient un véritable fouillis, chaque figure nouvelle, en se déplaçant, remet en cause toutes les autres. Rien n’est jamais acquis et c’est à la fois ce qui agace et ce qui passionne.

La chose la plus difficile c’est le début, c’est lorsqu’on entend cette phrase la première fois : «Une pensée triste qui se danse» et qu’on ne la comprend pas. Puis, plus tard, on réalise qu’il ne s’agit pas nécessairement de notre tristesse mais d’émotions d’hommes et de femmes ressenties il y a bien longtemps. Et à notre tour, enfin, dans ces mouvements, dans ce partage avec l’autre, on se dit qu’on est capable de les éprouver.

La tristesse qui parfois nous prend à l'écoute du bandonéon, les troubles de la chair lorsque l’abrazo se crée, le tourment qui transparaît dans une chanson, le désir de vivre dans les pizzicato des violons, l'exigence que l'on se donne et le laisser-aller qui nous sied si bien ...

Le tango comme dédoublement et qui fait vaciller mon esprit le temps d’une danse.

Photo Chantal Lécluze

1 commentaire:

Anonyme a dit…

"Al gemir de los violines
los bailarines
van suspirando.
Cada cual con su pareja
las penas viejas
van recordando."

La abandoné y no sabía
Tango 1943
Música: José Canet
Letra: José Canet