24 octobre 2009

Cantores, cantores

Ada Falcon et Francisco Canaro

"Je ne sais pas ce que vos yeux lui ont fait mais je sais ce que votre voix me fait..."
Roberto Goyeneche et Anibal Troilo
Tango es emocion, il suffit d'écouter la version de "malena"



Angel Vargas
et Angel d'Agostino
La voix fine, suave, le Rossignol de Bs As au café Dominguez
Hugo Duval et Rodolfo Biagi
Réjouissons-nous de cette association !
A 17 ans déjà dans les cafés... pour chanter !
Alberto Podesta et son rêve d'enfant Carlos Di Sarli
M. Podesta a eu 85 ans en septembre dernier, joyeux anniversaire !
Raul Beron et Miguel Calo
Tú...con la magia de tu amor y tu bondad...Tú...me enseñaste a soreir y a perdonar...
Edmundo Rivero et Julio de Caro
Son surnom "El Feo", le Truand !
Agustin Magaldi "Se fue la pobre viejita"
Ne l'oublions pas...
En photo Alberto Podesta

18 octobre 2009

Argentine, années 40

2000, 2005, 2010 : trois années exceptionnelles dans l'histoire du tango sur lesquelles de nombreux journaux reviennent en ce moment. Il faut dire que la volonté, la passion et le travail d'Ignacio Varchausky trouvent un juste écho dans la décision de classer le tango argentin dans le patrimoine de l'humanité.

C'est en 2000 que le contrebassiste et fondateur de El Aranque initie l'Orchestre-Ecole d'Emilio Balcarce où d'ores et déjà plus de 150 musiciens venus du monde entier ont suivi la formation.
I. Varchausky : "Sur 18 élèves, la classe actuelle compte une Colombienne, deux Japonaises, un Nord-américain et un Uruguayen. Deux fois par semaine, ils se retrouvent pour 2 heures et demie de cours."
En 2005, Caroline Neal réalise "Si Sos Brujo", témoignage passionnant des rencontres, des styles avec les maestros des grands orchestres typiques des années 40 et 50. Tout un long cheminement qui aboutit à la -un clic- Escuela de Tango.
Avant les 10 ans de cette belle aventure que l'on fêtera en 2010, Varchausky a engagé un autre combat : celui de sauver des milliers de tangos, les recherchant partout dans le monde afin de les numériser.
Photo : "Noir Tango" BD de Monin et Philibert. Edition Akileos

11 octobre 2009

Combien de fois je vous invite...

La première fois que j'ai dansé avec vous… Vous étiez sur le quai, attendant un train pour Paris. Les initiales sur votre valise m'ont intrigué : Bs As… Que veniez-vous faire dans cette petite ville de province alors que tout indiquait dans votre toilette, dans la manière de vous déplacer et dans votre regard qui enveloppait le monde que vous n'étiez pas d'ici.
Et lorsque, sur ce quai B, alors que j'attendais comme chaque soir depuis trois ans, le même train, je vous ai invitée à faire quelques pas, vous m'avez dit :"de tango ?".
Nous sommes restés ainsi à danser devant des passagers qui nous prenaient pour des fous mais que nous ne voyions plus, comme le train entré en gare et que nous avons manqué.

Ma seconde danse : il a fallu patienter quelques mois, je ne trouvais personne qui ne me satisfasse. Et un jour Internet a eu raison de moi, de vous. A mes messages laissés sur Meetic Tango, vous avez donné un accord, d'abord écrit. Vous écriviez que vous aimiez les tangos de Di Sarli et je vous répondais qu'il fallait essayer de danser avec Biagi. Vous me disiez que la voix de Duval vous envoûtait et je vous suggérais d'écouter celle de Libertad.
Au Café de Los Maestros, nous nous sommes donné rendez-vous. J'ai cru arriver le premier, me suis installé pour boire un maté et discrètement ai parcouru du regard la salle. Il me semblait qu'aucune des femmes présentes ne correspondait à l'image que vous m'aviez donnée de vous mais peut-être l'avais-je interprétée. Et soudain, je vous ai vue dans la fumée des cigarillos… Je n'avais pas prêté attention à cette charmante personne qui jetait régulièrement des regards vers la porte d'entrée. Ainsi, vous m'aviez vu pousser la porte et aviez pensé "Non, ça n'est pas lui encore…" Je me suis levé, ai fait quelques pas vers vous… "Pardonnez-moi, mais m'accorderiez-vous ce tango ?" Et dans ce café légendaire, les barmen, les consommateurs, les passants devant les vitres, tout le monde s'est arrêté, troublé par notre abrazo.

La troisième fois, à Saint Aubin sur mer, il faisait très froid, je m'étais réfugié au bar du casino et je vous ai vue un peu comme on voit l'incroyable...

4 octobre 2009

Sur... una luz de almacen

Le tango argentin entendu à l'Unesco.
" Le patrimoine immatériel, parfois menacé de dégradation ou de disparition, regroupe des pratiques, des connaissances ou des savoir-faire reconnus par des groupes ou des communautés comme faisant partie de leur patrimoine culturel. Il se manifeste par exemple dans les traditions et les expressions orales, l'artisanat traditionnel, les arts du spectacle, les pratiques sociales, les rituels ou les événements festifs, les connaissances concernant la nature et l'univers."
"La Convention a été élaborée pour la sauvegarde d'un patrimoine unanimement considéré comme menacé par les rapides changements qui affectent le monde contemporain, et par l'affaiblissement progressif de sa transmission aux générations futures."
Françoise Rivière, sous-directrice générale de l'UNESCO pour la Culture.