28 mai 2011

Soleil, Mercure, Vénus... et Tango

Bélier : Messieurs, attention à vos abrazos trop souvent fougueux, ce qui a l'art de déplaire à vos partenaires. Mesdames, pensez aux conséquences de vos élans ! Préférez les milongas aux tangos, c'est là que vous excellez le mieux.


Taureau : vous êtes bien sur vos pieds, stable et calme. Un tango au delà de 4' ne vous gêne pas du tout, bien au contraire. Très sensuel(lle), vous adorez la voix d'Alberto Podesta. Continuez le tango, il atténue votre côté matérialiste !

Gémeaux : Quelle chance vous avez, vous êtes aussi à l'aise pour guider que pour être guidé(e) ! Mais soyez prudent(e)s car faire deux choses en même temps peut vous faire glisser et...chuter !

Cancer : vous fermez les yeux en dansant, vous vous sentez en sécurité dans le tango. Sans cesse, vous cherchez à progresser et l'invitation à la danse à chaque fois vous émeut comme si c'était la première fois.

Lion : vous donneriez tout pour le tango et vous adorez expérimenter, inventer, improviser. Cependant, ne soyez pas trop dans la démonstration, cela risque de ternir votre danse.

Vierge : le tango argentin vous apaise, atténue vos angoisses, vous rassure. Enfin, la douceur en vous peut s'extérioriser. Et puis, il y a cette dimension sensuelle dans la danse qui nourrit vos fantasmes et ça n'est pas pour vous déplaire !

Balance : vous adorez jouer et c'est pour cela que vous aimez la milonga. Mais vous êtes aussi charme, tendresse, érotisme. Une Vierge ferait bien votre affaire !

Scorpion : le tango permet de vous échapper du monde extérieur envers lequel vous pouvez être agressif (ve). Cependant, de la sensualité rencontrée dans cette danse à la sexualité, il y a plus d'un pas à faire contrairement à ce que parfois vous imaginez.

Sagittaire : toujours en progression, vous adorez les cours, les pratiques, vous avez la volonté d'apprendre et d'apprendre encore.Vous êtes généreus(se), vous donnez tout à votre partenaire le temps d'une tanda.

Capricorne : vous répétez tout le temps, chez vous, dans la rue, dans votre voiture... Le tango, c'est du boulot avec des buts qu'il faut atteindre. Et c'est vrai qu'on vous envie parfois lorsque vous évoluez sur les pistes de danse. Cependant, ouvrez d'avantage votre coeur, votre danse n'en sera que plus belle.

Verseau : adhérent(e) de plein d'associations, vous êtes partout, dans toutes les milongas, dans tous les stages, dans tous les festivals...Ou presque ! On vous apprécie pour votre vivacité d'esprit, votre dynamisme, vos coups de gueule aussi !

Poissons : beaucoup apprécient danser avec vous. Selon la situation (guider ou être guidé-e) vous êtes ou dévoué(e) à l'autre ou très réceptif(ve) à votre partenaire. Ayez cependant conscience que vous devez être dans le sol et non sur l'eau et ce sera parfait !

22 mai 2011

Les palmes de "Paroles... et Tango"

En guise d’introduction "Ce classement impossible" Juin 2010

TempoTango remet :
La Palme d'Or à "Jeunesse et vieillesse dans le tango argentin" avec maria Ines Bogado et et Sebastian Jimenes. Décembre 2010

Le Grand Prix d'Interprétation est remis au Détraqué dans "Le tango du détraqué" Juillet 2010

La Caméra d'Or pour "Le tango vu par…" Novembre 2010

Le Grand Prix de la Mise En Scène va au document "Il est temps que le malheur succombe" janvier 2011

Le Grand Prix de la Critique pour le film d'animation "D’une manière silencieuse" de François Turquety et laurent Labouille. Janvier 2011

Le Prix du Meilleur Scénario est donné à TempoTango pour "Oigo tu voz" Octobre 2010

Enfin une Mention Spéciale est remise à « Taaaaangggggooooo !» Juin 2010
Vous pouvez voir ou revoir tous ces documents en exclusivité sur Paroles... et Tango en cliquant sur les mois annoncés.

Photo : affiche La Semaine de la Critique Cannes 2011

14 mai 2011

Improvisation

«Le tango comme n’importe quel autre art est en évolution constante. Ce n’est plus une danse «folklorique», c’est un art universel. Néanmoins il est important de ne pas perdre un certain regard en arrière, si on le perd on ne sait plus ce que l’on fait. Pour les jeunes générations ou pour ceux qui jusqu’ici étaient étrangers à cette culture c’est d’autant plus important. Sinon c’est une sorte d’abandon. Pour moi l’abandon le plus néfaste c’est d’oublier qu’aux origines du tango il y a l’improvisation.»
Extrait interview de Sébastian Arce par Anna Baum pour la Gazzettango
Afficher la vidéo en plein écran pour mieux l'apprécier.

Sebastian Arce et Mariana Montes Rosso Tango Art Festival 2009
"La melodia del Corazon" Edgardo Donato con Romeo Gavio

3 mai 2011

Loin du tango !


La saison du tango argentin allait sur sa fin et ça n'était pas plus mal. Je commençais à être fatigué et quand on me proposa de jouir d'un appartement à Paris, quelques jours, j'acceptai et me jurai de laisser le tango hors-champ.

Depuis plusieurs années j'étais à la recherche d'un livre rare, paru en 1808 et qui avait dû à une époque faire partie de l'Enfer, cet endroit des bibliothèques où l'on emprisonnait les ouvrages licencieux. Un ami m'avait conseillé d'aller rue Condorcet dans le 9ème, il y avait là une librairie bien pourvue de la chose. En entrant à La Rose Noire, ça n'est pas "Amélie de Saint-Far ou la fatale erreur" de la Comtesse de Choiseul-Meuse que j'y ai trouvé mais Tango, le numéro 3 de la première série, celle des années 80. Dès que je le vis, je ne pus m’empêcher de le toucher, l’ouvrir, le feuilleter. J’en oubliai le pourquoi j’étais venu dans cet endroit et me laissai séduire par le sommaire : hommage à Julio Cortazar, photos de Robert Doisneau, dossier sur les fous du vélo et l’actualité du tango comme ce premier festival de tango argentin organisé en France ! 1984 ! J’ achetai sur le champ cet introuvable.

En quittant le sympathique libraire qui m’avait quand même glissé le catalogue «Spirit of Erotica II» entre les mains, je me rappelai la promesse que je m’étais faite. Désormais j’allai la tenir en mettant et la revue et le tango de côté !

Direction la cinémathèque pour voir l’exposition Stanley Kubrick. Les impressions laissées sur la toile, les chocs dans notre tête, les épuisements dans notre corps, nous rendre malades, nous bousculer dans nos idées, nul mieux que Kubrick pour nous toucher à ce point... Tiens, mais c’est Y ! Que fais-tu là ? Je n’avais pas revu Y depuis plus de 5 ans, elle me dit qu’après l’expo, elle allait à un vernissage et que ce serait sympa de l’accompagner. Super, moi qui ne savais pas quoi faire de ma soirée ! C’est d’accord. Et elle m’écrivit l’adresse de l’artiste ou tout au moins de la galerie.

Trois heures plus tard, je sortai de la cinémathèque, choqué, épuisé, malade, impressionné. Vraiment un génie ce type ! J’avais besoin de changer d’air et me rendis rue Rochechouart. J’eus du mal à trouver le lieu dont je n’avais pas le nom, seulement le numéro 71. En fait, il n’y avait rien, je veux dire que le 71 est une porte d’immeuble qui donne sur une cour. J’entre, je m’avance, un local est ouvert, il y a du monde, beaucoup parlent espagnol ou plutôt argentin ; dans une pièce contigüe, quelqu’un chante, le tango me rattrape, c’est une cancion, je vous assure c’est une cancion que j’entends. Mon amie Y est là et elle me dit : "Mais nous sommes chez Juan Carlos Caceres, nous sommes à Tango Negro".

Vu la tournure que mon séjour prenait, je décidai d’aller tout de suite m’acheter des chaussures, le vendeur chez Mady Boutique me parla d’une connaissance commune qui donnait dans une heure, un cours sur le voleo, il me dit de prendre le métro, ce que je fis, et riche de mes nouvelles pompes, je pris la leçon de tango, repris le métro et terminais la nuit à danser dans un Chantier pas possible !