Trois femmes et un tango (2nde partie)
Nous retrouvons A, G et S, trois danseuses qui connaissent les deux côtés du miroir.
G : -"On apprend surtout à devenir plus patiente et plus indulgente en voyant à quel point le rôle du cavalier est difficile.
- Mais on perçoit aussi bien mieux ceux qui font de réels efforts puisque nous-mêmes on en fait et on sait ce que cela veut dire, et ceux qui ne sont pas prêts à en faire."
S : "Oui comme dit précédemment, je comprends mieux les difficultés du guidage, de la gestion des autres couples dans le bal, de la circulation dans le bal depuis que je me suis moi aussi familiarisée avec le rôle de guideur."
Apprenez-vous quelque chose que vous ignoriez du tanguero ? Voyez-vous la place du danseur de manière différente aujourd’hui ? En quoi ?
A : "Alors oui ! Sur un plan à la fois concret (technique ?) et sensoriel : la force de cette capacité à produire, à procurer une action féminine, lorsqu’elle l’accepte bien sûr !
C’est assez incroyable de voir qu’une impulsion (si petite soit-elle physiquement mais énorme sur le plan de l’intention), lorsqu’elle est juste et attentionnée, peut rendre autant.
C’est comme si la femme se livrait véritablement, comme si notre intention se répercutait jusqu’à la pointe du pied de la femme (avec connotation érotique si vous voulez, mais surtout la force de l’échange) et c’est assez jouissif !
Mais l’on perçoit aussi à quel point la femme est active, doit l’être, elle aussi, et intentionnée, également. Et j’ai pu ressentir à quel point effectivement si elle ne l’est pas, cela peut être un grand moment de solitude pour l’homme.
Apprendre le guidage m’a donc aussi permis de percevoir autrement le « rôle » de la femme dans le tango.
C’est un échange, il n’y a pas de doute là-dessus, qui peut s’ajuster progressivement, au cours de la danse, si chacun va à la rencontre de l’autre, quel que soit le niveau, mais encore faut-il avoir envie de découvrir et de rencontrer l’autre, de s’adapter à l’autre, de faire avec ce qu’il est, profondément.
Et la maîtrise, de quel côté est-elle ? Un grand danseur argentin nous rassurait : les hommes, vous croyez que vous guidez, mais la plupart des mouvements ne le sont pas, il y a les contraintes corporelles (et tout le reste, sensations, envie, …) qui font que l’on ne maîtrise pas autant que l’on pense, et la beauté du tango, c’est de faire avec ça, de composer, ensemble et avec l’autre.
A : "Alors oui ! Sur un plan à la fois concret (technique ?) et sensoriel : la force de cette capacité à produire, à procurer une action féminine, lorsqu’elle l’accepte bien sûr !
C’est assez incroyable de voir qu’une impulsion (si petite soit-elle physiquement mais énorme sur le plan de l’intention), lorsqu’elle est juste et attentionnée, peut rendre autant.
C’est comme si la femme se livrait véritablement, comme si notre intention se répercutait jusqu’à la pointe du pied de la femme (avec connotation érotique si vous voulez, mais surtout la force de l’échange) et c’est assez jouissif !
Mais l’on perçoit aussi à quel point la femme est active, doit l’être, elle aussi, et intentionnée, également. Et j’ai pu ressentir à quel point effectivement si elle ne l’est pas, cela peut être un grand moment de solitude pour l’homme.
Apprendre le guidage m’a donc aussi permis de percevoir autrement le « rôle » de la femme dans le tango.
C’est un échange, il n’y a pas de doute là-dessus, qui peut s’ajuster progressivement, au cours de la danse, si chacun va à la rencontre de l’autre, quel que soit le niveau, mais encore faut-il avoir envie de découvrir et de rencontrer l’autre, de s’adapter à l’autre, de faire avec ce qu’il est, profondément.
Et la maîtrise, de quel côté est-elle ? Un grand danseur argentin nous rassurait : les hommes, vous croyez que vous guidez, mais la plupart des mouvements ne le sont pas, il y a les contraintes corporelles (et tout le reste, sensations, envie, …) qui font que l’on ne maîtrise pas autant que l’on pense, et la beauté du tango, c’est de faire avec ça, de composer, ensemble et avec l’autre.
G : -"On apprend surtout à devenir plus patiente et plus indulgente en voyant à quel point le rôle du cavalier est difficile.
- Mais on perçoit aussi bien mieux ceux qui font de réels efforts puisque nous-mêmes on en fait et on sait ce que cela veut dire, et ceux qui ne sont pas prêts à en faire."
S : "Oui comme dit précédemment, je comprends mieux les difficultés du guidage, de la gestion des autres couples dans le bal, de la circulation dans le bal depuis que je me suis moi aussi familiarisée avec le rôle de guideur."
Tableau Picasso “Deux femmes courant sur la plage” 1922
A suivre...
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