27 septembre 2009

Le tango sur le divan !

Quand le tanguero se rend pour la première fois chez un psychanalyste, il évoque ses craintes, ses angoisses, ses doutes face à cette danse complexe. Mais très vite, il en vient à parler de son enfance, de sa mère qu'il observait se maquiller dans la salle de bain et qu'il regardait partir le soir sur des talons aiguilles de dix centimètres au moins !
"Oui. Mais encore ?"
Le tanguero est entré en tango, mais comme il ne fait que des tours, bref qu'il tourne en rond, il décide d'entrer en analyse.
"Asseyez-vous !"
Eh oui le tango n'est pas une danse égoïste, tournée vers soi, certes c'est un peu narcissique mais narcissique à deux, c'est moins grave Docteur.
"Mmmmm…"
Et comme notre tanguero n'arrive pas à être avec sa partenaire, à être en phase car il n'a que sa maman sur dix centimètres qui compte, il lui faut donc s'allonger pour se regarder danser.
"Hum, hum…"
Et de séances en séances, il comprend pourquoi il est si coincé (50 €), pourquoi il n'arrive pas à improviser (50 €) et qu'il lui faut donc divorcer pour entendre les phrases musicales (50 €) et pas seulement musicales...
"Que voulez-vous dire par là ?"
Entendre la pulse...
"puls…ion dîtes-vous ?"
Et après avoir renoncé à s'acheter une voiture neuve (beaucoup de 50 €), il s'entend enfin dire "Non" à une femme qui voulait l'inviter à danser !
Photo : divan de Sigmund Freud, Freudmuseum London

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