Métro, Tango, Tiempo
Lorsqu’il glissa son ticket de métro dans le composteur, il le fit en pivotant légèrement sur la droite et dès que le tourniquet le libéra, il finit son tour de manière à se retrouver dans le sens de la marche des voyageurs. Il était bien ancré dans le sol. Bras ballants mais épaules souples. Il portait un étrange petit sac de toile noire sur lequel les curieux pouvaient deviner quelques lettres : D_O STY_ E. Seuls les avertis savaient dans quel genre d'endroit il se rendait...
Maintenant, il lui fallait rejoindre le quai, prendre le large escalier encombré de passants qui vaquaient dans tous les sens. Parfait, se dit-il, s'imaginant dans une milonga très fréquentée. Tout en fredonnant l’air de «Ella es asi», il descendit la vingtaine de marches à petits pas rapides et assouplit ainsi ses chevilles. Il se lança dans la foule et arrivé sur le quai, se retournant, il vit qu’il n’avait heurté personne. Décidément, il progressait...
Quand la rame entrait dans la station, il se mettait de côté. Pour lui la cortina c’était cela : il fallait laisser les voyageurs quitter la piste, enfin... le wagon, et prendre ensuite leur place. Même si il y avait des sièges non occupés, lui restait debout, une main posée sur la barre centrale car cela lui permettait non seulement de travailler son abrazo mais dès que le métro se mettait en marche, il pensait à son axe, à son équilibre. Les virages, les arrêts, les départs brusques, tout était bon pour le poids du corps.
Maintenant, il lui fallait rejoindre le quai, prendre le large escalier encombré de passants qui vaquaient dans tous les sens. Parfait, se dit-il, s'imaginant dans une milonga très fréquentée. Tout en fredonnant l’air de «Ella es asi», il descendit la vingtaine de marches à petits pas rapides et assouplit ainsi ses chevilles. Il se lança dans la foule et arrivé sur le quai, se retournant, il vit qu’il n’avait heurté personne. Décidément, il progressait...
Quand la rame entrait dans la station, il se mettait de côté. Pour lui la cortina c’était cela : il fallait laisser les voyageurs quitter la piste, enfin... le wagon, et prendre ensuite leur place. Même si il y avait des sièges non occupés, lui restait debout, une main posée sur la barre centrale car cela lui permettait non seulement de travailler son abrazo mais dès que le métro se mettait en marche, il pensait à son axe, à son équilibre. Les virages, les arrêts, les départs brusques, tout était bon pour le poids du corps.
Lorsque le métro arrivait à une station, si celle-ci correspondait à un endroit qu’il affectionnait genre Colectivo ou Le Chantier, il hésitait toujours à descendre. A ce moment précis, il faisait un ocho cortado : «j’y vais, j’y vais pas» pensait-il. Mais il avait une préférence pour la milonga de la Butte aux Cailles.
Le changement de correspondance à République lui permettait de marcher dans les longs couloirs et les regards qu’il portait sur les petits carreaux de faïence blanche l’autorisaient à marcher extérieur gauche, intérieur, extérieur droit tout en faisant quelquefois des huit avant, rarement des huit arrière, afin d’éviter des passagers pressés, qui eux bien sûr, ne savaient pas marcher !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire