28 mars 2010

112 photographies

Carlos Furman est né à Buenos Aires en 1960 et il est devenu une référence dans la photographie de scène, théâtre et milonga.
"Tango" présente 112 photographies prises dans la rue, dans les cafés et dans les milongas de la capitale argentine. Elles témoignent d’une passion pour cette danse et au fil des pages et des textes, l'on se dit que cet artiste doit aussi être un très bon tanguero.
Carlos Furman nous offre son expérience des milongas et nous donne à voir toutes les émotions liées à cette danse : passion, sensualité, amour mais aussi joie et tristesse, mélancolie et bonheur sont ici tangibles. Ses photographies constituent un recueil d’instants pris dans l'intimité de la danse.

En feuilletant ce beau livre, il devient évident que le noir et le blanc sont les véritables couleurs du tango. Regardez !

21 mars 2010

Fête du Cinéma

Aujourd'hui, en France, c'est la fête du cinéma : comment ne pas penser au grand poète argentin Homero Manzi qui a écrit tant de tangos pour le 7ème Art.

Malena, Sur, Barrio de Tango, Romance de Barrio, Viejo Ciego... Combien de poèmes, combien de chansons, tous signés Homero Manzi, nous rendent la danse encore plus belle.
Ses écrits n'évoquent-ils pas des ruelles, des cafés, des faubourgs ? Ne racontent-ils pas la tristesse, la déception, l'absence mais ausi l'amour, le désir... ? Autant de thèmes cinématographiques !
Le 7ème art lui rend tout naturellement hommage en portant sa vie à l'écran : "Homero Manzi, un poeta en la tormenta"

12 mars 2010

Azucena Maizani

Elle est décédée en 1970, oubliée de tous sinon de beaucoup et elle est partie seule, malade, misérable. Ainsi toute sa vie aura ressemblé à un tango qu'elle écrivait, qu'elle mettait en musique ou qu'elle interpétait.
Remarquée par Canaro, "L'homme qui aimait les femmes" aurait dit François Truffaut, elle interprète "La cancion de Buenos Aires". Succès, concerts, enregistrements : naissance d'une star.
Mais à 26 ans, terribles drames. Elle perd son enfant et son être aimé la laisse seule. Désespérée, elle part alors en Europe. Trois ans plus tard, lorsqu'elle revient à Buenos Aires, tout le monde l' a oubliée...


"Buenos Aires, où naquit le tango,
Ma terre tant aimée
Je voudrais tant pouvoir t'offrir
Toute mon âme dans mon chant"

Le cinéma va alors lui permettre de reconquérir son public ; actrice dans plusieurs films de tangos, elle retrouve la première place dans le coeur des Argentins qui vont l'écouter et la revoir dans des films aux titres évocateurs : "Tango", "Monte Criollo", "Nativa"...

1935, la mort dans l'âme : son meilleur, son fidèle, son grand ami meurt dans un accident d'avion. Carlos Gardel qui adorait la voix de cette femme disparaît ainsi en pleine gloire.
Un an après, c'est son amant et agent artistique qui se suicide.
La carrière de Azucena Maizani va décliner à partir des années 40.

"Elle est nommée par les guitares,
lorsque j'écoute leur chanson ;
Et aussi par les rues du quartier,
Par le tranchant de mon couteau.
Elle est nommée par les étoîles
Et par tout le vent du faubourg"

Si nous connaissons aujourd'hui les noms de Libertad Lamarque, Ada Falcon, Virginia Luque... il ne faut pas pour autant oublier celui d' Azucena Maizani qui fut la première interprète féminine des chansons de tango. Et la première elle restera.

"Pero yo sé que metido
vivís penando un querer,
que querés hallar olvido
cambiando tanta mujer...
Yo sé que en las madrugadas,
cuando las farras dejás,
sentís tu pecho oprimido
por un recuerdo querido
y te pones a llorar."

Par ordre d'apparition : "La cancion de Buenos Aires", "Milonga de novecientos" et "Pero yo sé"

2 mars 2010

La voz de Argentina

Deuxième et dernière partie d'une vie fulgurante, risquée, mais aussi ambigue, étrange et mystérieuse : tous les ingrédients étaient réunis pour réaliser en noir et blanc LA bande dessinée sur Carlos Gardel.
Nul mieux que José Munoz et son complice Carlos Sampayo pour rendre passionnante l'histoire romancée, fantasmée du chanteur mythique qui interpréta plus de 700 tangos.
"Et comment va ta maman ?
-Elle souffre, tu sais pourquoi ? Parce que je voyage, qu'elle ne me voit pas, qu'elle a peur de la guerre, des bateaux, et à présent des avions. Mais mon amour l'apaise. Et comme elle est française, elle comprend d'autres choses..." Extrait des dialogues.