Azucena Maizani
Elle est décédée en 1970, oubliée de tous sinon de beaucoup et elle est partie seule, malade, misérable. Ainsi toute sa vie aura ressemblé à un tango qu'elle écrivait, qu'elle mettait en musique ou qu'elle interpétait.
Remarquée par Canaro, "L'homme qui aimait les femmes" aurait dit François Truffaut, elle interprète "La cancion de Buenos Aires". Succès, concerts, enregistrements : naissance d'une star.
Mais à 26 ans, terribles drames. Elle perd son enfant et son être aimé la laisse seule. Désespérée, elle part alors en Europe. Trois ans plus tard, lorsqu'elle revient à Buenos Aires, tout le monde l' a oubliée...
"Buenos Aires, où naquit le tango,
Ma terre tant aimée
Je voudrais tant pouvoir t'offrir
Toute mon âme dans mon chant"
Le cinéma va alors lui permettre de reconquérir son public ; actrice dans plusieurs films de tangos, elle retrouve la première place dans le coeur des Argentins qui vont l'écouter et la revoir dans des films aux titres évocateurs : "Tango", "Monte Criollo", "Nativa"...
1935, la mort dans l'âme : son meilleur, son fidèle, son grand ami meurt dans un accident d'avion. Carlos Gardel qui adorait la voix de cette femme disparaît ainsi en pleine gloire.
Un an après, c'est son amant et agent artistique qui se suicide.
La carrière de Azucena Maizani va décliner à partir des années 40.
"Elle est nommée par les guitares,
lorsque j'écoute leur chanson ;
Et aussi par les rues du quartier,
Par le tranchant de mon couteau.
Elle est nommée par les étoîles
Et par tout le vent du faubourg"
Si nous connaissons aujourd'hui les noms de Libertad Lamarque, Ada Falcon, Virginia Luque... il ne faut pas pour autant oublier celui d' Azucena Maizani qui fut la première interprète féminine des chansons de tango. Et la première elle restera.
"Pero yo sé que metido
vivís penando un querer,
que querés hallar olvido
cambiando tanta mujer...
Yo sé que en las madrugadas,
cuando las farras dejás,
sentís tu pecho oprimido
por un recuerdo querido
y te pones a llorar."
Par ordre d'apparition : "La cancion de Buenos Aires", "Milonga de novecientos" et "Pero yo sé"
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire