30 novembre 2006

Un lieu bienfamé

Il faisait nuit, le ciel était pluvieux. Nous venions de quitter l'Académie Esprit Tango où nous avions échangé quelques mots avec Pascale et Luis Bruni. La voiture nous avait conduit au delà du périphérique, dans le neuf trois comme "ils disent". Paris avait disparu sous un ciel sombre, nous n'entendions plus de bandonéons, de violons, de tangos. Sur Fip, John Coltrane soufflait "Out of this world"... Nous avions garé la voiture sur un parking, un parking public mais désert. Une mercédès tournait autour de la place, feux éteints... Dans le froid de la nuit, le sac renfermant les objets précieux pour la danse, sur les épaules, enveloppés dans nos cuirs nous descendions la rue Edouard Vaillant mais nous n'étions qu'au tout début et il fallait trouver le N°51... 23h 30, il était déjà 23h30 et les quelques rares badauds que nous croisions ne semblaient pas être des tangueros... Ne semblaient pas... car les premiers danseurs de tango, aux siècles derniers, dans les lupanars de Montevideo ou les bouges de Buenos Aires ne nous ressemblaient pas non plus... (à suivre)

29 novembre 2006

Problème technique (Fin)


Un problème technique vous empêche de regarder la vidéo "El Chino" (message du 19 novembre) et celle de Ney Melo (message du 27 novembre) mais les milongas devraient reprendre assez vite, j'espère dans la journée. En attendant vous pouvez toujours aller visiter le site de San Telmo Lounge. C'est aussi de la techno...logie. Merci de votre patience.

Quelques heures plus tard...
Voilà, c'est résolu ! Non seulement vous pouvez regarder à nouveau le Maître et l'Elève mais aussi vous balader sur le site d'une des meilleures formations d'électrotango.

27 novembre 2006

En pensant à vous...



Hector Marco a écrit les paroles, Carlos Di Sarli a composé la musique, il s'agit de La capilla blanca dansé par Ney Melo et Jennifer Bratt.

Une vie de danseur (extrait)


Je me dis qu'il doit y avoir pas mal d'hommes qui ont des problèmes un peu comme moi, à leur façon, suivant peut-être avec qui ils dansent. Mais ça, je le suppose parce que les hommes ne parlent pas trop d'eux entre eux, que ce soit de danse ou d'autre chose d'ailleurs... Au café peut-être quand il est bien tard, accoudés au bar...

Bref, depuis que je sais un peu danser, j'essaie de penser... Oui parce qu'avant je ne pensais pas trop à vous et aujourd'hui je ne fais que ça. Mais parfois mon tango ne vous dit rien ou bien vous dit trop, toujours difficile d'ajuster...
Mais bon je me suis mis à penser à vous, ainsi dès que je vous enlace, j'essaie de vous dire le plaisir que j'ai à vous serrer dans mes bras et croire, un moment,que ce tango ne vous décevra pas. Vous dansez alors les gestes que je vous offre, les attitudes que je vous chuchotte, les dédicaces que je vous envoie. Ravissement d'être ensemble.
Mais quelquefois j'ai cette crainte de ne pas m'être bien fait comprendre, de ne pas vous avoir bien parlé avec mon corps : mon barrage aura été défectueux, ma main se sera fait lourde sur vos reins, mon ouverture à vous, insuffisante... Terrible alors de vivre cette déception, de penser que ce que je croyais avoir, je ne l'ai finalement pas, ou pas encore...
Je vais continuer à travailler, à façonner mon style, à rendre ce tango délicat,et vous montrer ainsi que je pense encore à vous. Voyez plus haut !

24 novembre 2006

Victor Convalia



Victor Convalia est décédé lundi 20 novembre 2006. Victor Convalia a transmis son art dès 1986, avec Carmen Aguiar, aux Trottoirs de Buenos Aires "jouant ainsi un rôle précurseur dans la renaissance du tango dansé en France et même en Europe" comme l'écrit Fabrice Hatem dans un numéro de La Salida (N°29 juin/septembre 2002) Rubrique : Tango/Danse et danseurs/La danse "aux trottoirs de Buenos Aires". Article fort intéressant d'autant plus que Fabrice Hatem s'entretient avec Victor et Carmen. Il faut lire les propos de Carmen quand elle évoque les mains de Victor Convalia :"Des mains fines, des mains d'artiste mais aussi des mains de travailleur enraciné dans le réel, pas celles d'un quelconque intellectuel...". Et que vive le tango !

23 novembre 2006

En avant-première

Soirée CinéTango
Samedi 3 mars 2007


Cinéma Lux
6 avenue Ste Thérèse
14000 CAEN



Pré-ventes à la caisse du cinéma
Réservations vivement conseillées

1ère partie - 19h00
EncanTango
film documentaire de Debora Blake
en présence de la réalisatrice

Dégustation
de spécialités argentines à prix doux

2ème partie - 21h30
Démonstrations
par Gaëlle et Laurent
Michèle et Vincent

La Leçon de Tango
film de Sally Potter
avec Pablo Veron

La soirée s'achèvera en dansant

Tarif unique : 7€

CinéTango initiative de Serge Davy
Partenaires :
Les Baladins Agence de voyages
Au Brouillon de Culture Librairie
Transs O'Séant

20 novembre 2006

Mieux qu'en rêve

Désolé les Caennais mais le week end prochain nous serons à Paris, cela dit vous allez être gâtés par Alma Tanguera : pratique au moving vendredi soir, stages samedi avec Jorge Rodriguez, le bal le soir et à nouveau stages le lendemain. Quelle idée, me direz-vous, de partir à ce moment là ? Mais une invitation parisienne avec logement et petit déjeuner offerts, avouez que ça ne se refuse pas !

L'été dernier, nous avons dansé dans plusieurs milongas parisiennes et également sur les quais. Quels souvenirs ces quais, au mois d'août, surtout à partir de 22 heures. Les couples ne se frôlent pas, ils se cognent. Dommage car l'environnement est plutôt sympathique même si quelquefois des odeurs d'essence ou de gasoil viennent parfumer les airs de Di Sarli. C'est pas toujours du tango argentin sur les quais, parfois c'est une danse étrange genre "pousse toi de là que je m'y mette" mais bon ça a son charme surtout pour les pieds des danseuses !
Ce qui est vraiment super sur les quais, au mois d'août, c'est quand on part... La vue sur Notre Dame est vraiment splendide et alors là on a l'embarras du choix, je veux parler des milongas. Car contrairement à ce que l'on croit, en tout cas moi je croyais celà, il reste beaucoup de milongas ouvertes en été à Paris.Enfin je trouve que c'est beaucoup comparé à Caen, c'est mon seul point de repère Caen, pour l'instant. Y a aussi Cagny, Bretteville sur Laize, Hérouville, Langrune sur mer (j'ai un faible pour cette cité balnéaire, je vous en reparlerai), bref à Paris, l'été, c'est pas mal.

Un endroit que nous avons envie de revoir ce week end, celui que nous avions découvert à la télé dans une émission de la 5, "Les maternelles". C'était pas à la télé car j'en ai pas mais bon j'ai quand même vu cette émission et le lieu, les gens, l'ambiance comme ça sur l'écran ça nous a bien plu.
Nous y sommes allés et c'était encore mieux qu'en rêve. Vous descendez à Nation ou Avron, cherchez la rue des Vignoles et vous trouvez cette entrée, au N°3 c'est chez Pascale et Luis Bruni. Il ne vous reste plus qu'à prendre le petit escalier juste après avoir passé le porche...et à cliquer.

19 novembre 2006

En cadeau "El Chino"

Ce matin, j'évoquais le Café Dominguez ou nous avons "rencontré" El Chino Perico, le voici avec Silvina Damiani au Sunderland.
A regarder, à méditer...
Carlos, c'est bon tu peux te rendormir.


El Chino, magnifique !

La quête


Dimanche matin, tranquille je bois mon café, j'écoute les infos
mais très vite j'éteins cette radio qui veut nous faire croire que les présidentielles sont la semaine prochaine. Je trouve alors le dernier Gotan et me passe en boucle "Celos", le morceau qu'elle adore.

Je ne sais pas très bien si je repasse une chemise pour aller danser cet après-midi ou si je regarde avant où se déroulent les milongas ce dimanche .
Voyons voir l'agenda : tiens, tiens... du tango à Bahia Blanca, ça peut être bien, j'essaierai bien ce lieu... Ah merde ! C'est à Paris... Continuons la lecture, feuilletons les pages...Voilà "Le Café Dominguez", super ! De plus j'adore ce tango que j'ai découvert avec El Chino. C'est ce qu'il me faut pour mon après-mi.... mi... di... QUOI ? Marseille, ah bon c'est foutu ! J'appelle des amis, eux sauront me dire où aller.

"Dis, tu saurais pas où y a du tango cet après-midi ?
- Attends, je réfléchis... Si, au Media Luz.
- Au Media Luz, c'est quoi ça ? Un nouvel endroit ?
- Non, il existe depuis plusieurs mois...
- A Caen ?
- Ah ! Le Media Luz, désolé il est à Toulouse ! A Caen , tu peux aller au Tango Soie, ah non, je confonds Caen et Lyon, non à Caen je ne vois pas."

Restons calme, arrêtons le café, ne reprenons pas la cigarette, un peu de yoga et poursuivons la quête... Je vais regarder alchimee.com, le site des sorties. Sûr qu'ils annoncent des milongas. Je lis "salsa, rock, salsa encore, vernis les danseurs de salsa, ils ne savent plus où donner de la tête !Voyons, voyons... Tango argentin, tango argentin, je cherche , je clique, je presse la souris, j'attends que les infos soient téléchargées, je reviens sur la page d'acceuil, re-clique sur évènements puis agenda, tango, tango... RIEN. Pas de tango argentin aujourd'hui à Caen.... Et tout à coup sur l'écran de mon ordinateur, ça, cette info, là devant mes yeux : tango à Hérouville, enfin sauvé, je suis sauvé... Mais, mais, tango... mais tango fin..., finlandais c'est pas possible y a faute de frappe ! C'est bien le seul lieu en France où ce dimanche après-midi les tangueras iront danser du tango argentin sur du tango finlandais.
Carlos, réveille toi ils sont devenus fous.



18 novembre 2006

Nostalgia

El Camino : avec un nom pareil nous ne pouvions que penser au tango : camino, caminito, camino del tucuman, toutes ces chansons sur lesquelles nous dansons sans trop comprendre où nous emmènent ces petits chemins qui sont pourtant le sens du bal.
Nous aimions bien nous rendre le mercredi soir dans ce café de la butte Vaucelles ; si nous arrivions les premiers, nous restions au bar à traîner, boire une bière et quelquefois manger des tapas. Nous révisions des pas dans nos têtes, jetions un oeil au miroir pour voir si nous étions élégants et, inquiets, nous comptions les tangueras qui franchissaient la porte du bar enfumé. Quatre, cinq, sept... ah, il manque un homme...
Alors, nous descendions le petit chemin qui nous menait dans la salle, certes carrelée, mais notre envie d'évoluer sur une piste était trop forte. Nous avions déjà dansé dans des jardins inclinés, sur des trottoirs bitumés, des quais bétonnés, aussi danser sur du carrelage ne nous faisait pas peur. Quelquefois, des Parisiens nous rendaient visite et dansaient jusqu'à la fermeture. Le D.J. mélangeait les genres (Classique et moderne -cherchez l'erreur-), et l' Américain est devenu "L'ami américain" en oubliant ses chaussures de tango dans la salle !
Mais la bosse du petit commerce a eu raison de nous et les soirées du mercredi ont pris fin nous privant d'un quartier que nous imaginions ressemblant à un barrio de Buenos Aires avec son petit café d'où s'échappe, tard dans la nuit, le son du bandonéon.

Le réveil


18 novembre 2006, 18h00 : il est temps que Caen se réveille après tous ces mois, toutes ces années de léthargie et ce blog va vous SORTIR DU LIT ! Tempotango est arrivé !!

Il est vrai qu'il existe déjà des assoc., des initiations, des stages, des pratiques. Rendons à César ce qui est à César : Alma Tanguera à Marie, la culture-passion tango à Colette, le Cityzen à Lily (on n'oublie personne ?).

Et nous sommes plusieurs à vouloir dynamiser le tango dans la région. Pour ce faire, on commence par la soirée CinéTango en mars 07. C'est un peu loin ??? Alors, nous allons inventer autre chose d'ici là.... comme cet espace Tempotango... ouvert à toutes et à tous.
A bientôt pour la suite.
Photo : Chantal Lecluze