24 décembre 2009

Fête du tango !

Pablo Inza et Cécilia Garcia à Bruxelles.

17 décembre 2009

LE cadeau !

Voilà le moment de choisir LE cadeau qui lui fera plaisir, celui dont il/elle ne se séparera plus, celui qui donnera un sens à sa vie ou qui lui permettra de se regarder à nouveau dans la glace.

Si hier, elle se trouvait trop ronde ou bien si lui avait les traits tirés, offrez-lui un Nuestras Cosas, elle cessera tout de suite de manger des chocolats, ou mieux vous le guérirez de ses insomnies, là-même où son médecin commençait à désespérer.

Vous pouvez aussi lui faire don de Secreto de amor pour lui rafraichir la mémoire car n'est-ce pas ce qu'il vous disait lorsque vous vous êtes rencontrés ?

Ou encore, si elle est trop dans la cuisine ou lui trop au garage, faîtes un paquet cadeau avec El bazar de los jugetes : à tous les coups, il/elle retrouve le chemin de l'innocence et cesse de suite ces petites tâches insignifiantes au profit d'un fort agréable moment, d'un grandiose instant.

Enfin, si vous le/la sentez sur le point d'une rupture, alors n'hésitez pas, enveloppez Remembranzas et vous vous retrouverez face à un sursaut de sa part, un désir dont vous serez le clair objet, le pur objet, le merveilleux objet. Et vous serez prêts pour la prochaine danse.
Et si vous voulez quelquechose qui dure, dont on ne se sépare jamais, un cadeau précieux, alors n'hésitez pas, offrez Volver. Vous aurez l'embarras du choix : l'original bien sûr par Gardel, mais aussi Libertad Lamarque, Hugo Diaz, Luna Canario, Eliades Ochoa, Placido Domingo...
"Paroles... et Tango" vous offre cette version très "soundtrack" !

9 décembre 2009

Le Tango de non-retour

Lorsqu'elle entra dans la salle, elle ne vit absolument rien. Tout était très sombre, elle percevait juste un écho, comme des pas... Quelqu'un marchait dans le noir, quelqu'un marchait de façon régulière, quelquefois une accélération, de temps à autre un frottement. Des pas qui tantôt s'éloignaient, tantôt se rapprochaient ou bien marquaient une pause.
Qui est là ? s'enquit-elle d'une voix mal assurée. Tâtonnant dans l'obscurité, elle avança inquiète vers une forme qu'elle commençait à deviner, peut-être une forme humaine et celle-ci se déplaçait lentement. Il ne fallait pas qu'elle cède à la panique...

Puis, tout à coup, l'ombre disparut. Elle retint sa respiration, une goutte de sueur s'écrasa sur le sol. Elle s'en voulait d'être entrée dans cet endroit dont elle ne retrouvait plus la sortie. Depuis combien de temps était-elle là ? Elle n'arrivait pas à lire l'heure sur sa montre...

C'est alors que d'un mouvement brusque, presque violent, l'ombre la saisit à la taille tandis que son autre main lui prit la sienne. Elle étouffa un cri de surprise mais la voix lui souffla tendrement :"Femme, ma plus belle poésie". Ces mots illuminèrent alors la salle, un tango se fit entendre, elle reconnut la voix de Roberto Diaz dans "Recuerdo".

Tout avait été dit. S'il lui avait fait mal en la prenant tout à l'heure, il s'était excusé par tout ce qui avait suivi : il ne restait que des actes, des gestes offerts à son corps. Il poursuivait les déplacements lentement, touché par le désir qu'elle lui montrait en l'accompagnant, attentif à ce qu'elle ressentait. Sa robe, parfois se relevait découvrant un genou enveloppé de soie noire et juste au dessus du bas, la blancheur de la cuisse. Fermant les yeux, s'ennivrant des tours qu'il lui faisait faire, des sacadas qu'il lui donnait ou des croisés de jambe qu'il lui guidait, elle arriva ainsi à un point de non retour, là-même où lui ne désirait plus rien d'autre.
"Milonguero" de Liliana Rago

4 décembre 2009

Trois femmes et un tango (suite et fin)

Nous rencontrons A, G et S qui donnent, dans ce dernier rendez-vous, une leçon...
de tango aux hommes
Quelles critiques feriez-vous aux danseurs hommes après avoir goûté les joies du guidage ?

A : "Rien ne sert de courir, il faut partir à point !
Apprenez à donner de l’intérieur (intention) plus que de l’extérieur (utiliser la force, les mouvements annexes inutiles ne provoqueront que l’effet inverse de ce que vous souhaitez).
Je sais, c’est pas si simple, pour l’avoir testé !
Pour autant, il s’agit de donner tout de même. Trop de retenue ne permet pas non plus à la femme de vous comprendre.
Donc maintenez l’intention vers, avec l’autre, comme essence de cette danse, mais ça c’est valable aussi bien pour l’homme que pour la femme.
Et allez donc voir de l’autre côté pour vous rendre compte de ce que vous faites, de ce que vous donnez ou pas, de qui vous êtes."

G : "- Les inciter à s’exercer aussi en tant que «cavalières» pour qu’ils comprennent également de quoi il s’agit.
- Faire très ou plus attention à leur partenaire dans la danse.
- En cours, poser des questions et parler davantage avec leur cavalière pour qu’il y ait un échange et une meilleure entente entre eux."

S : " Aucune critique particulière. Je pense que connaître le rôle de l’autre, en l’occurrence celui de guideur, permet une meilleure compréhension de ce qu’il attend de celle qu’il guide, une plus grande «indulgence» face à la difficulté de ce rôle, une plus grande réflexion réflexive sur le rôle de «guidé».
Bref, je pense qu’au final tout le monde y gagne. Et puis, il me faut quand même admettre que pouvoir interpréter la musique en tant que guideur est un vrai bonheur."
Affiche du film d'Antonioni 1955