26 décembre 2010

Vos commentaires tels des cadeaux !

Thanks for writing this !

Brillant !!!

Cool blog !

I agree with your idea. Very nice blog !

Pienso que estoy en el buen lugar porque hace mucho tiempo que no vi una cosa por muy bella.

Jolie promenade que votre blog ! Votre thème Miscelaneas me fait penser aux mouvements d’un papillon, Pannonica… Je me suis arrêtée sur votre billet intitulé Vida Mia, ce livre est effectivement un hommage touchant et authentique aux musiciens, à cette femme amoureuse de l’art.

Tangomo ?

Although we have differences in culture, but do not want that this view is the same and I like that !

Belle et sobre affiche.

Je partage avec vous l’émotion intense que suscite la poésie de Manzi. En plus des incontournables tangos que vous citez, il en est un qui a pour moi une résonance particulière : Ninguna. Parlant de celle qui est pour lui irremplaçable, sans la nommer, on la devine dans l’aura palpable de ce tango : « … No habra ninguna igual, no habra ninguna, ninguna con tu piel ni con tu voz. Tu piel, magnolia que mojo la luna. Tu voz, murmullo que entibio el amor.»

¡Cómo le puede escribir un tan el blog chulo, espero un nuevo poste en el futuro!

J’ai très envie d’apprendre à danser le tango. Et je le dis à tout le monde. Heu pas encore à ma kiné (en ce moment, j’ai un problème au genou et cela ne doit pas être compatible).

Bel hommage à ce grand chorégraphe.

How can you write a so cool blog, I’m waiting a new post in the future !

Je ne connais pas (encore) les milongas mais ça donne envie de connaître cette atmosphère.

A friend told me this place I have been looking for, I come, it turned out, have not disappointed, good blog !

Le bandonéon des milongas !

It seems may language skills need to be strengthened, because I totally can not read your information, but I think this is a good BLOG.

I read this forum since 2 weeks and now I have decided to register to share with you my ideas.

Amusant récit, plaisant à lire, le pied quoi ! Merci.

Very rich hand interesting articles. GOOD blog !

Cette lettre, si bien écrite, traduit bien, en ce superbe jour d’automne montréalais, l’intense désir amoureux, le désir de tous les amoureux du monde, depuis toujours, pour celle qui n’est pas là, et qu’on désespère de tenir dans ses bras. Muy romantico ! Merci Vincente, et j’eus souhaité pour toi qu’elle te revint vite.

Affiche au Festival d'Avignon 2010

19 décembre 2010

Tango post mortem

"Le danseur" avait été retrouvé dans la zone industrielle, et à l'odeur qui s'en dégageait, l'inspecteur Enrique Santolos comprit que la mort devait remonter à plusieurs jours. Lorsque le médecin légiste examina le corps, il remarqua tout de suite qu'on lui avait brisé les genoux, écrasé les doigts de pieds et broyé les mains. Il allait devoir découvrir si cela avait été réalisé post mortem ou non...
L'inspecteur, qui fréquentait les milongas, reconnut une chaussure de tango dans l'herbe, à une cinquantaine de mètres du cadavre. Cet homme si élégant dans le tango, si souple dans la valse et si heureux dans la milonga, était devenu sous la torture une masse de viande anonyme, froide, grise. En fait, il avait dû être tué ailleurs et l'assassin l'avait traîné jusqu'ici. Santolos, qui pourtant en avait vu d'autres, réprima un haut le coeur.

La dernière fois qu'il avait aperçu "le danseur" (on le surnommait ainsi car il était très doué), celui-ci avait éconduit plusieurs tangueras qui le sollicitaient. Faut dire que ce soir-là, on aurait dit que toutes les femmes veuves, célibataires, divorcées ou simplement seules s'étaient donné rendez-vous...

Dans la vaste salle d'autopsie, l'incision que le médecin pratiqua du cou jusqu'au pubis du danseur et l'analyse des viscères et organes qui s'en suivit, permirent de trouver un indice sur l'identité du meurtrier. La précision avec laquelle celui-ci avait procédé indiquait clairement des connaissances en médecine, voire en chirurgie. C'est Santolos qui remarqua un second signe qui devait le mener à l'arrestation non pas d'un meurtrier mais de trois : une marque de rouge à lèvres sur l'épaule droite du macchabée...
L'une était infirmière, l'autre aide-soignante et la troisième médecin généraliste ; non seulement toutes trois utilisaient le même rouge mais elles avaient de surcroît le même motif de vengeance : "le danseur" avait refusé leur invitation.

12 décembre 2010

Jeunesse et vieillesse dans le tango argentin

Conversation dans un café entre un homme et une femme, ils semblent avoir une vingtaine d’années.

«C’est un tango qui parle de sexe...

- ça ne m’étonne pas de toi…

- Mais pas que de ça, t’es bête ! ça parle aussi de souvenirs des corps, souvenirs de gestes...

- Oui, c’est ce que je dis !

- Tu vois, j’aimerais beaucoup faire une improvisation sur ce tango avec toi, mais une impro moderne pas du tout comme les anciens,

- Pourquoi tu dis ça ? C’était très beau ce qu’ils faisaient...

- J’ai pas envie de ressembler aux traditionalistes.

- T’es vraiment dans les stéréotypes. Tu n’imagines pas ce qu’ils nous ont transmis. Tiens regarde ce que deviennent les idées que tu as sur la vieillesse et la jeunesse dans le tango argentin."

6 décembre 2010

Tangos et châtiments

Assis de chaque côté de la piste de danse, ils se lançaient des regards cruels. Tous deux étaient arrivés assez tardivement à la milonga, ils venaient y chercher le plaisir, le plaisir de la danse mais pas seulement.

« Tu ne m’échapperas pas » semblait dire le premier. « Tu n’imagines pas ce qui t’attend » marmonnait le second.

L’orchestre jouait «Estas Llorando», hommes et femmes dansaient proches les uns des autres tellement il y avait de monde ; les couples évoluaient très serrés, ce qui soulignait encore plus l’orchestration de Juan Sanchez Gorio.

C’est à ce moment là que Rachel se leva, et entreprit de se diriger vers Sam, l’un de ceux qui recherchaient le plaisir. On jouait alors «Corrientes y Esmeralda» et personne ne fit attention à la menace qui se glissait entre les danseurs. Enlacée par les bras de Sam, Rachel fermait les yeux et semblait s'abandonner dans cette étreinte protectrice ... Ni la fille, ni le garçon ne virent la lame briller et lentement venir s’immiscer dans le corps de la belle. Ça n’est qu’à la dernière note émise par l’orchestre que Sam sentit un liquide chaud couler sur sa main droite et qu’il réalisa que la belle Rachel ne connaitrait plus jamais le désir.

Gun, le policier, arriva à la milonga. Il avait un peu bu et il avait mal aux pieds. Lui aussi sortait d’un estaminet à tangos et ses jambes avaient beaucoup arpenté la piste ; il avait été très contrarié d’avoir dû quitter le bal. Gun était réputé pour être un très bon tanguero mais un très mauvais flic…

C’est pourquoi Sam, du fond de sa geôle, se dit depuis plus de 20 ans que jamais il n’aurait dû essayer de sauver Rachel en ôtant ce couteau qui lui trouait le dos…