26 avril 2010

Retour de Buenos Aires (suite et fin)

Lendemains
Et toutes les milongas de La Confiteria Ideal à la Cathedral, en passant par El beso, la Viruta et la Pratica 8 jusqu'à Villa Malcom : Berceau de caïds et de chanteurs, de bagarres et de rendez-vous !

Buenos Aires par une chaude nuit d'été quand le ciel est plus beau et plus doux
Buenos Aires qui ne s'arrête jamais comme le soleil, la danse, la vie et les arbres qui n'arrêtent pas d'être gigantesques, la musique – Orquesta Tipica el Afronte, Sexteto Milonguero, La Vidu, l'orquesta Quintet Negro.
La Boca, Un faubourg et ses maisons avec leurs reflets de tôle, un faubourg humain avec ses légendes aux accents de tango

le tango, les repas dans les restos avec toute la famille, joueurs de cartes plein les bistrots et au loin la voix du bandonéon

Gare au charme sulfureux de cette cité paradoxale ! Comme a dû changer ton avenue Corrientes ! Suipacha, Esmeralda et même ton arrabal ! Quelqu'un m'a dit que tu étais florissante et qu'un jeu de rues se croisent en diagonale.

Buenos Aires ne dort jamais. Les amis, je vais aller boire toute la nuit Buenos Aires nous a eus !
Hasta Luego Buenos Aires et l'Argentine Mon Buenos Aires, terre fleurie, Ville où je finirai ma vie.

Carnet de voyage de Chantal (pour le texte) et Jean-Louis (pour la photo) avec Manzi, Cadicamo, Discepolo, Le Pera, Exposito...

18 avril 2010

Retour de Buenos Aires (1ère Partie)

Buenos Aires nous a accueillis comme des princes et princesses à l'aéroport, des belles personnes sont venues nous saluer, par les rues encore très vivantes, nous allons : Buenos Aires a tant de lumière à nous donner pour notre première fois
Avenida de Mayo - Puerto Madero Sous la grisaille de la lune trop pleine se perd l'obscure silhouette d'une barque et le Puente de la Mujer puis Palermo Faubourg tango, lune et mystère, rues lointaines ! Que devenez-vous ?

Les lendemains
Invitation à une première Milonga au Colonel Barrio de San Telmo - "Tango Queer" soirée Gay déguisée Chanson voyou, chanson de Buenos Aires, il y a quelque chose dans tes entrailles qui vit et qui perdure.
Chicho Frùmboli anime un stage tango nuevo, nous sommes entre 100 et 120 sur la piste ! Du travail, du rythme, de l'humour, on enchaîne, uno, dos, très, quatro… Danse, danse autour de moi ! Viens, vole au son du tango, au son d'une valse !
Découvrir Buenos Aires en arpentant les trottoirs, être dans l'atmosphère de cette capitale fédérale des plus extravagantes, marcher et regarder San Juan, le vieux boedo et tout le ciel. Découvrir Buenos Aires avec les taxis, le subte et le bus, C'était un paumé, un péquenaud qu'avait pris l'9, à Retiro.
Rencontre au café el Notorius avec Marcela, Carla et Martin, Petit café où pleurent les hommes qui connaissent le goût que laissent les océans.
Martin, heureux de nous faire partager la passion de son pays Petit café tu m'as donné comme de l'or une poignée d'amis : Martin, qui toujours nous fait partager la passion de son pays, Marcela et Carla, qui toujours croient et espèrent.
Café Tortoni, la plaza Dorrego et ses passages somptueux. Dans les vieux cafés rôdent toujours les souvenirs et les notes d'un vieux tango
Palermo Soho, Palermo Hollywood, Palermo, notre quartier adoré !

Carnet de voyage de Chantal (pour le texte) et Jean-Louis (pour la photo) avec Manzi, Cadicamo, Discepolo, Le Pera, Exposito...

11 avril 2010

Tango/Gotan 3.0

Après La revancha del tango (2001), Lunatico (2006), voici venir le 3ème album de Gotan Project Tango 3.0.
Sortie du CD le 19 avril. En attendant, vous pouvez toujours vous régaler avec "La Gloria" dont le clip est réalisé par Prisca Lobjoy

3 avril 2010

De port en port

Lorsqu’il aperçut Rodolfo dans la rue de la Marine, il le prit en filature. Rodolfo serrait le bras d’une jeunette qui ne devait pas encore être majeure. Elle était fine et jolie, elle marchait vite aux côtés de son souteneur, baissant la tête et déjà pressentant ce qui allait lui arriver. Elle portait un baluchon, certainement du linge et autres babioles...
Ils arrivèrent au port ; sur les quais beaucoup d’agitation : un paquebot s’apprêtait à quitter Marseille avec à son bord de nombreux immigrants qui voulaient gagner la terre de Buenos Aires.
Nous étions en 1922 et le flic qui n’avait pas encore réussi à coincer le maquereau alors qu’il le pistait depuis plus de trois ans, se sentait bien seul au milieu de cette foule de pauvres gens. Il pensait aux parents de cette gamine qui n’avaient eu aucun scrupule à la vendre et Rodolfo n’en était pas à sa première proie. Beaucoup d’entre elles étaient aujourd’hui dans le quartier de la Boca ou le barrio de Palermo à vendre leurs charmes dans un bordel d’où sortait le son d’un bandonéon ou d’une guitare.
Rodolfo et Mona –il lui avait déjà trouvé un nom– étaient maintenant proches de l’embarquement. Le policier comprit trop tard ce qui se passait : Rodolfo, s’éloigna d’elle après lui avoir murmuré quelque chose tout en lui jetant un regard menaçant… Déjà les sirènes du navire annonçaient un départ imminent. Soudain, la jeune femme s’adressa à un douanier en lui expliquant que son père était à bord et qu’il avait oublié ses chemises. Il fallait absolument qu’elle les lui remette. Le douanier la regarda, la crut et l’autorisa à y aller tout en lui demandant de revenir vite à quai…

Ce n’était pas encore cette fois-ci que l’activité fortement lucrative deRodolfo allait prendre fin.
D’autres filles enlevées, rêvant d’une meilleure vie, abusées, naïves allaient partir rejoindre les centaines de bordels de Buenos Aires, entendre des chansons raconter leurs drames ou danser sur des pensées tristes avant de vendre leur corps.
Photo La Boca J. L. Raguenel