1 juillet 2009

Tangos d'été

J'étais resté plus d'une semaine sans danser mais non sans avoir goûté seul à des tangos que je découvrais pour la première fois. Parmi eux, "El Recodo" et "La Viruta" de Biaggi sur lesquels je l'imaginais enlacée à moi, étourdie par le bandonéon et la voix de Hugo Duval... La passion que je porte à cette danse et l'immense tendresse que je réserve à ma partenaire me sont insupportables lorsque je manque trop longtemps de l'une ou de l'autre.

Ce soir là, il y avait une milonga dans un endroit situé dans une arrière-cour du 13ème arrondissement, ce devait être un ancien cinéma au regard de vieilles affiches déchirées dont les bouts de titre évoquaient quelques films coquins. Lorsqu'elle me vit, elle me prit par la main et me conduisit tout de suite dans la milonga, sans dire un mot. Elle posa délicatement son bras gauche autour de mes épaules, sa main caressant mes cheveux avant de se reposer sur mon cou. Après tout ce temps sans danser, il fallait que nos corps se retrouvent.

Je sentais qu'elle brulait comme moi de danser, je l'entraînai alors sur la piste , elle se laissa guider. "Poema"... Nous dansions doucement, lentement, je frémissais dès que ses doigts effleuraient ma nuque. En dansant, je sentais le mouvement de ses jambes qui s'accordaient si bien avec ce que je désirais, j'étais attiré par ses pieds et m'ancrais ainsi dans la terre. Elle comprenait mon manque, elle entendait ma faim. Il me semblait que ce Poème durait, durait, durait…
Je n'imaginais pas encore qu'il s'agissait d'une promesse de plaisirs encore plus intenses à venir : "Golgota", "Tu, el cielo y tu", "la melodia del corazon"…
Graffiti de Miss Tic (Paris XIIIème)

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